Restauration du pont de la Limouzinière

Cet article préfigure un travail plus complet qui sera diffusé dans les années qui viennent.

Les ponts mégalithiques sont des architectures mal connues car peu étudiées, y compris en dehors de la Vendée. On en connait dans toute la France et dans d’autres pays européens. En règle générale, ils sont considérés comme des constructions médiévales (au mieux), dont les plus anciens témoins remonteraient au Haut Moyen Age.

Cet avis, très controversé par les rares archéologues les ayant (peu) étudiés, ne reflète pas du tout la réalité architectonique des quelques monuments étudiés en Vendée et dans les départements limitrophes.

En effet, plusieurs écrits et témoignages de voyageurs et géographes latins mentionnent l’existence de ces ponts sur certains cours d’eau dans les premiers siècles de notre ère. Ils existaient donc avant le Moyen Age.

Bien entendu, ces constructions ne peuvent être attribuées aux « Romains », mais par contre, très possiblement aux diverses populations gauloises, héritières des techniques ancestrales de l’extraction préhistorique des gros blocs de pierre.

Il demeure également possible que ces architectures soient apparues au cours de l’Age du Bronze, et peut être avant, certains indices pourraient plaider en ce sens. On constatera aussi, et c’est une généralité, que ces ponts sont construits immédiatement  à côté d’un gué, souvent encore utilisé, constituant une des preuves de la grande ancienneté des chemins aboutissants à ces ponts et de leur longue fréquentation par les populations s’étant succédées. Probablement depuis la sédentarisation des préhistoriques.  

D’autres éléments architecturaux seront développés dans le travail d’ensemble réalisés sur les architectures mégalithiques étudiées en Vendée.

Ce présent article s’attache seulement à présenter les divers chantiers de restauration et de réhabilitation réalisés par les équipes du Cabinet ERA (aujourd’hui disparu), et du GVSPA (qui perpétue les opérations de sauvetage de ces architectures mégalithiques, en danger de disparition rapide).

Actuellement (fin 2017), une trentaine de pont sont connus dans le département, mais ils sont certainement beaucoup plus nombreux.

Les premières études effectuées sont récentes et datent du tout début des années 1980, même si les quelques archéologues concernés (3), avaient connaissances de ces ponts depuis fort longtemps (réf. en biblio). Malgré plusieurs tentatives visant à susciter l’intérêt de ces architectures, la très grande majorité des archéologues s’en est désintéressée (et s’en désintéresse toujours).

Donc, les  premiers travaux d’études préliminaires et de restaurations de ces ponts datent de 2012 et ont été effectués par le Cabinet d’Archéologie ERA (aujourd’hui disparu), travaux poursuivis plus récemment par le GVSPA.

Il faut également bien préciser, que les archéologues et bénévoles ayant effectués  et/ou participés aux travaux engagés par le Cabinet ERA, sont tous des archéologues du GVSPA et des sympathisants bénévoles de l’association.

Ce qui fait que plusieurs archéologues du GVSPA ont développé (et sont les seuls  actuellement dans notre Région) de véritables  compétences dans la  restauration des structures de ce type de mégalithes peu connus.

Une étude d’ensemble sera publiée sur ces architectures, de même qu’un inventaire devra être développé le plus rapidement possible.