Avec ses centaines de rochers gravés, l’Ile d’Yeu est sans conteste le fleuron de l’art rupestre du Centre Ouest Atlantique.
L’équipe de recherche du G.V.S.P.A. a débuté l’étude des roches gravées de l’ile au tout début des années 90 (La Roche aux Fras, Ker Difouaine, etc), en testant plusieurs méthodes de relevés et leurs transpositions graphiques dans l’objectif d’une publication globale des sites de l’ile. Très vite il s’est avéré que ces relevés ne suffiraient pas, qu’il devenait impératif de comprendre les méthodes de conception des gravures et que les roches devaient être comprises, prenant en compte l’espace environnemental spécifique de l’ile.
De plus, si de nombreuses tentatives d’inventaires ont été faites un peu partout en France sur les roches à cupules (et encore ce sont souvent des inventaires peu documentés), par contre il n’existe aucun travail sérieux d’interprétation concernant cet art rupestre. Aussi celui-ci a-t-il fait couler beaucoup d’encre inutile, surtout par des textes dont les auteurs (qui ne sont pas des préhistoriens), ont surtout développé des théories que l’on peut qualifier de fantaisistes quand elles ne sont pas carrément métaphysiques. Elles n’ont rien de scientifique en tout état de cause.
L’étude de l’art rupestre de l’Ile d’Yeu tentera donc certaines interprétations, au même titre que ce que nous avons réalisé pour certains ensembles de roches gravées vendéennes, actuellement en cours de publication.
Au même titre, un travail d’ensemble sur le mégalithisme insulaire est aussi en cours d’étude, et fera l’objet d’un programme long qui prendra en compte de nouveaux paramètres géoarchéologiques et architectoniques expérimentés en Centre Ouest Atlantique.