Un sondage diagnostic et deux campagnes de fouilles ont été nécessaire pour étudier et définir ce mégalithe peu commun, dont les modalités d’architecture et d’architectonique, compliquées, le font attribuer à la phase initiale mégalithique du Complexe mégalithique du Bois de Fourgon, soit vers 4800-5000 ans avant notre ère (années calendaires).
Ce qui caractérise ce singulier mégalithe (en dehors d’un lithique ubiquiste et d’une céramique peut représentative de l’origine du monument), c’est le démantèlement méthodique de son architecture et l’éparpillement du mobilier en dehors du coffre dont la fonction funéraire, probable mais non démontrée, se complique par la présence d’une ligne de pierres dressées anthropomorphes dont plusieurs ont subi des « décapitations ».
Toutes ont été abattues, très probablement lors de la phase secondaire mégalithique du Complexe, par les constructeurs des menhirs géants.
Trois de ces stèles présentent des sommets « dégagés » en « têtes » offrant des silhouettes anthropomorphes très nettes. Deux d’entre elles ont été décapitées à la base du « cou » au moyen d’une procédure technique « chirurgicale ». Une évidente volonté iconoclastique se dégage des restes de ce monument, vandalisé symboliquement par une population de mégalitheurs, traduisant une impérieuse détermination culturelle d’appropriation emblématique du territoire qu’ils occupent.
BENETEAU-DOUILLARD G. (2012) – Complexe mégalithique du Bois de Fourgon à Avrillé (Vendée), Etudes archéologiques et techniques d’un ensemble de menhirs et stèles anthropomorphes en Centre-Ouest Atlantique, 208 p., 117 figures.
ISBN 978-2-9542549-0-6